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L'urgence d'anticiper les besoins en eau : Ne pas attendre pour préparer demain

L'urgence d'anticiper les besoins en eau : Ne pas attendre pour préparer demain

Face aux changements climatiques et aux bouleversements de nos écosystèmes, la gestion de l'eau est devenue un enjeu majeur pour notre avenir. Avec un mois de septembre 2023 affichant une moyenne de 21,5°C, nous avons atteint des sommets thermiques depuis l'existence des relevés en France. En début d’automne, le temps sec et chaud a retardé la recharge des nappes phréatiques d’ici le printemps 2024. Anticiper et stocker l'eau s'impose comme une nécessité, non seulement pour les particuliers, mais aussi pour les collectivités, les industriels et les agriculteurs.

 

Les changements climatiques affectent les demandes croissantes en eau

 

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), la demande mondiale d'eau devrait augmenter de 50% d'ici 2050.

Une sécurité hydrique mondiale menacée

Le changement climatique est porteur d’une modification des cycles hydrologiques, comme en témoignent la fréquence et l’intensité des inondations et des sécheresses. La sécurité hydrique est confrontée d’un côté à une demande croissante et de l’autre, à une population mondiale en forte augmentation. La multiplication d’épisodes climatiques extrêmes et la fragmentation de la ressource génèrent un risque de pénuries variable selon la géographie. Certes, le volume d’eau qui occupe 72% de la surface de notre planète actuellement ne varie pas mais les évolutions démographiques et climatiques imposent de disposer de l’eau douce, cela pour l’ensemble des êtres vivants (une eau dont la salinité est suffisamment faible pour pouvoir être consommée).

La France face à de nombreuses sécheresses

En France, le contexte est tout aussi préoccupant. Les étés sont de plus en plus chauds et secs, et nous avons assisté à de sévères sécheresses ces dernières années, ayant un impact direct sur les nappes phréatiques. D'après Météo France, l'année 2022 a été la plus sèche depuis près de 30 ans. Ces tendances, associées à des afflux de population pendant les saisons touristiques, entraînent une pression accrue sur notre ressource en eau. La situation, qui perdure depuis mars 2022, pourrait s'aggraver en 2024. Effectivement, de nombreuses régions françaises signalent un niveau anormalement bas de leurs nappes phréatiques et ce, de plus en plus tôt dans l’année.

Les tempêtes de fin octobre 2023 vont-elles permettre aux nappes phréatiques de se remplir ?

A l’inverse, la fin du mois d’octobre 2023 a été marquée par des tempêtes d’une très forte intensité, entraînant des inondations dans de nombreuses régions du Nord Ouest. Ciaran, Céline, Domingos…. Les tempêtes ont déferlé sur le littoral de l'Atlantique. Ces événements extrêmes, exacerbés par le changement climatique, mettent en exergue la vulnérabilité de nos infrastructures face à la nature. Du coup, la question demeure : ces intempéries vont-elles permettre aux nappes phréatiques de se remplir ? D’après Plein Champ, qui est un site qui s'adresse prioritairement aux agriculteurs et à leur communauté : “nous terminons ce mois d’octobre 2023 avec un excédent de 28%. Cela signifie tout simplement qu’avec 122 mm de pluie agrégés sur la France, entre le 16 et le 31 octobre, nous avons vécu la période la plus humide, tous mois confondus, avec celle du 21 septembre au 5 octobre 1993, il y a tout juste 30 ans !” il va falloir attendre un peu avant que toute cette humidité s’infiltre dans les nappes phréatiques. Normalement, l'eau de pluie s'infiltre lentement dans le sol, rejoignant les nappes souterraines qui fournissent une part importante de notre eau potable. Cependant, lorsque les sols sont imperméabilisés par l'urbanisation ou lorsqu'ils sont déjà saturés, cette eau ne peut s'infiltrer correctement. Elle ruisselle alors en surface, causant inondations, érosions et causant d'importants dégâts matériels, au lieu de contribuer à recharger ces réserves souterraines. Cela met en lumière l'importance de concevoir des villes avec des surfaces perméables et de préserver les espaces naturels qui facilitent l'infiltration de l'eau, une ressource de plus en plus précieuse à l'heure actuelle.

 

La recharge des nappes phréatique toujours en suspens

 

Le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) est en attente de nouvelles données pour le mois d'octobre 2023, mais les derniers relevés laissent peu de place au doute.

Des précipitations en baisse avec un risque de pénurie d’eau avéré

La prévision du BRGM pour le nord de la France est légèrement plus optimiste, grâce aux précipitations estivales qui ont stimulé une recharge partielle des nappes. Cependant, le sud du pays continue de présenter une déperdition d'eau souterraine, exacerbée par le manque de précipitations. Le BRGM, en se référant aux anticipations de Météo-France, prévoit des températures supérieures à la normale pour les mois à venir, avec peu de précipitations dans le sud du pays. Face à cette situation, comment faire pour ne pas assécher les nappes phréatiques ?

Une consommation d’eau qui impacte les nappes phréatiques

La consommation d'eau a augmenté de 20% en France ces deux dernières décennies, reflétant une tendance mondiale. Les prévisions pour le printemps 2024 indiquent des périodes de sécheresse plus intenses, rendant l'accès à l'eau encore plus complexe. À la date du 1er octobre 2023, près de 66% des nappes phréatiques présentaient encore des niveaux inférieurs à la normale. Un chiffre en baisse continue par rapport à la fin août où 62% étaient sous le seuil de la normale, selon le rapport du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Les précipitations orageuses de septembre n'ont pas significativement contribué à la régénération des nappes, d'où cette dégradation. De plus, 18% des sites observés par le BRGM montrent des niveaux particulièrement bas.

 

Quelles solutions sont proposées aux particuliers pour agir face à ce manque d’eau prévisible ?

 

Les conditions météorologiques actuelles annonçant un retard de recharge des nappes phréatiques jusqu'au printemps 2024, iI devient primordial d'envisager des alternatives pour stocker l'eau en surface afin d’éviter de solliciter excessivement les nappes souterraines.

EUA - PARTICULIERS

 

Réduire la consommation d’eau chez les particuliers

Pour les particuliers, cela signifie trouver des solutions pour limiter l'arrosage du jardin, le remplissage des piscines ou même l'utilisation de l'eau pour la douche ou la vaisselle. Il est recommandé d'utiliser des appareils économes en eau comme des toilettes à double chasse ou des pommeaux de douche économiques.

Collecter l’eau de pluie et la stocker pour l’utiliser plus tard

Adaptées à tous les besoins, les citernes souples offrent une solution de stockage d'eau innovante, écologique et durable. Comparées aux autres moyens de stockage, elles se démarquent par leur facilité d'installation, leur résistance et leur capacité d'adaptation à tout type de terrain. Elles deviennent particulièrement utiles et vitales quand elles servent à lutter contre les feux de forêts. Le témoignage d’un habitant de Cogolin dans le Var, rappelle que suite à l'incendie dans le Var du 16 août 2021, ce sont ses deux citernes souples du fabricant Citerneo de 30 et 40 m3 qui ont sauvé sa maison et son terrain. Ce feu avait entièrement défiguré le massif des Maures et ravagé une surface de 6977 hectares, provoquant le décès de deux personnes.

 

 

Comment faire face à cette pénurie d'eau quand on est une collectivité ?

 

Les collectivités, de leur côté, sont également en première ligne. Les villes sont responsables de fournir de l'eau à leurs concitoyens, de maintenir la bonne santé des espaces verts et de soutenir les industries locales. Une pénurie d'eau pourrait non seulement rendre ces tâches difficiles, mais aussi nuire à la qualité de vie des habitants.

 

Planifier les besoins en eau

Une planification et une mise en œuvre proactives peuvent aider à atténuer les impacts d'une pénurie et à garantir un approvisionnement en eau durable pour tous. Une planification est possible en éduquant et en sensibilisant le grand public sur les moyens de réduire leur consommation quotidienne. Certaines collectivités élaborent des plans d'urgence en cas de pénurie, y compris des procédures de rationnement, de distribution d'eau en bouteille, et d'autres mesures d'urgence.

Traiter les eaux usées

En investissant dans des infrastructures pour traiter et recycler les eaux usées, les collectivités et les communautés de communes peuvent réutiliser ces eaux traitées pour l'irrigation ou d'autres usages non potables.

Influer sur les prix et la réglementation de l'eau

En instaurant une tarification de l'eau qui augmente avec la consommation, les communes peuvent inciter à une utilisation plus parcimonieuse de l’eau. En ayant également une réflexion sur l'évolution de la réglementation, les pouvoirs publics peuvent aussi introduire des règles strictes sur le pompage des nappes phréatiques et le détournement des cours d'eau.

Encourager les initiatives innovantes

Les communes ont la possibilité d'encourager la recherche sur des technologies innovantes pour le dessalement, le stockage de l'eau, et la recharge des nappes phréatiques. Elles peuvent créer, en synergie avec les bassins versants, des zones humides et des bassins de rétention pour faciliter l'infiltration de l'eau de surface vers les nappes souterraines. Certaines envisagent même de transporter de l'eau d'une région excédentaire à une région déficitaire.

 

Comment les agriculteurs peuvent-ils anticiper cette pénurie d’eau annoncée ?

 

L’agriculture est l’activité humaine qui nécessite les plus importantes quantités d’eau. L’irrigation est la principale source d’utilisation de l’eau. Pour exemple, le maïs représente 40 % des surfaces irriguées. A la grande culture s’ajoute notamment celles du maraîchage, des légumes, des fruits…. L’élevage est également une activité fortement consommatrice d’eau. De fait, dans le domaine agricole, la consommation d’eau varie en fonction des cultures et des espèces.

 

Irriguer les champs

Tout d'abord, les agriculteurs peuvent investir dans des systèmes d'irrigation plus efficaces, tels que des goutte-à-goutte. Ceux-ci permettent d'utiliser l'eau de manière plus judicieuse avec la mise en culture de plantes moins gourmandes en eau.

 

Stocker l’eau dans les cultures

L'une des méthodes les plus courantes est l'utilisation de réservoirs ou de bassins de rétention pour collecter et stocker l'eau de pluie. Ces réservoirs ou ces citernes souples peuvent être installés à proximité des champs et être conçus pour capturer l'eau de ruissellement pendant les précipitations. Une fois collectée, l'eau peut être stockée et utilisée ultérieurement pour l'irrigation lorsque les besoins sont les plus grands. Certaines techniques agricoles permettent également de stocker l'eau dans le sol. Par exemple, les agriculteurs peuvent utiliser des méthodes de conservation de l'eau, telles que le labour minimal ou l'utilisation de paillis, pour réduire l'évaporation de l'eau du sol. Cela permet de maintenir une réserve d'eau dans le sol, accessible aux plantes pendant les périodes sèches.

 

Préserver la qualité des sols

La sélection de cultures adaptées à des conditions de faible disponibilité en eau, comme les cultures résistantes à la sécheresse, peut contribuer à économiser de l'eau et à stocker efficacement cette ressource précieuse dans les cultures. La mise en place de pratiques de gestion durable des terres préserve la qualité des sols. La sensibilisation aux enjeux liés à l'eau et la coopération avec d'autres acteurs de l'industrie agricole et les autorités locales restent essentielles pour élaborer des stratégies d'adaptation efficaces à long terme. Conclusion Il faut reconnaître que le souci de l’économie relative à la consommation de l’eau n’a pas été une préoccupation prioritaire dans notre pays comme dans beaucoup d’autres. C’est dorénavant une nécessité pour chacun d’entre nous, à titre personnel et collectif, de devenir un acteur efficace pour la diminution de cette consommation. C'est pourquoi l'anticipation, notamment par le stockage de l'eau, est essentielle. En stockant l'eau pendant les périodes d'abondance, nous pouvons nous assurer d'avoir suffisamment de réserves pendant les périodes sèches.